Sanctions liées au stationnement sur place handicapé

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Sanctions liées au stationnement sur place handicapé

Le respect des places de stationnement réservées aux personnes handicapées est un enjeu majeur d’accessibilité et d’égalité dans l’espace public. En France, la réglementation encadre strictement l’usage de ces emplacements, tant sur la voie publique que dans les parkings privés ouverts au public. Comprendre les sanctions liées au stationnement sur une place handicapée, les conditions d’utilisation de la carte mobilité inclusion (CMI), la procédure de contestation et les spécificités juridiques est essentiel pour éviter toute infraction et garantir les droits des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite. Cet article, rédigé avec rigueur juridique et dans une optique de vulgarisation, vous guide à travers les règles, sanctions et démarches à connaître pour que le stationnement reste un droit respecté et non une source de discrimination.

Quelles sanctions risque-t-on en cas de stationnement sur une place handicapée sans autorisation ?

Le stationnement sur une place handicapée sans être titulaire d'une carte de mobilité inclusion (CMI) mention stationnement ou d'une carte européenne de stationnement expose le conducteur à une amende forfaitaire de 135 €, pouvant être majorée à 375 € en cas de non-paiement, ainsi qu'à des sanctions complémentaires telles que l'immobilisation du véhicule ou la mise en fourrière. Seules les personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite disposant d'une carte visible derrière le pare-brise de leur véhicule peuvent légalement utiliser ces emplacements réservés. Le non-respect de ces règles constitue une infraction au Code de la route et ne donne lieu à aucune perte de points sur le permis de conduire.

Les règles de stationnement sur place handicapée

Le stationnement sur une place réservée aux personnes handicapées est régi par des règles strictes, visant à garantir l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Seuls les titulaires d’une carte mobilité inclusion (CMI) mention stationnement ou d’une carte européenne de stationnement sont autorisés à utiliser ces emplacements spécifiques, qu’ils soient situés sur la voie publique ou dans un parking privé accessible au public.

Qui peut stationner sur une place réservée ?

L’accès à une place handicapée est réservé aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, titulaires d’une carte délivrée par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Cette carte, qu’il s’agisse de la CMI ou de la carte européenne de stationnement, doit être en cours de validité et liée à la personne, non au véhicule.

Il convient de rappeler que le droit au stationnement pour personne handicapée s’applique également aux grands invalides de guerre ou du travail, qui bénéficient d’une priorité pour l’obtention des cartes de stationnement et de la CMI. Les personnes en situation d’invalidité reconnue peuvent ainsi accéder plus facilement aux places de stationnement réservées, ce qui constitue un enjeu majeur d’inclusion et d’égalité.

🚨À retenir :

Pour comprendre les sanctions liées au stationnement sur place handicapée, il faut distinguer la réglementation applicable sur la voie publique et dans les parkings privés ouverts au public. La présence d'une signalisation conforme, associée à un arrêté municipal, conditionne la validité de la contravention. La carte de stationnement doit être visible dans le véhicule, et la possession seule ne suffit pas toujours en cas de contrôle. Les possibilités de contestation existent, mais elles sont strictement encadrées et rarement recevables hors défaut de signalisation ou possession de la carte oubliée mais prouvée. Enfin, l’usage indu ou frauduleux de la carte fait l’objet de sanctions aggravées.

La carte mobilité inclusion (CMI) et la carte européenne de stationnement

Depuis 2017, la carte mobilité inclusion (CMI), mention stationnement, remplace progressivement les anciennes cartes (GIC, GIG). Elle permet à toute personne en situation de handicap de stationner gratuitement sur toutes les places ouvertes au public, y compris celles réservées. La carte européenne de stationnement reste valable jusqu’à sa date d’expiration.

Pour obtenir une carte CMI, il faut déposer un dossier auprès de la MDPH de son département de résidence (démarches détaillées). La carte est nominative et doit être utilisée uniquement lorsque le titulaire est présent dans le véhicule.

La carte mobilité inclusion CMI offre un avantage certain en matière de stationnement gratuit sur la voie publique. Elle permet aussi d’éviter les contraintes du stationnement payant dans de nombreuses communes, sous réserve de respecter les règles locales et d’apposer la carte de manière visible derrière le pare brise du véhicule. Il est à noter que, depuis le 1er janvier 2017, la délivrance de la CMI est obligatoire pour tous les nouveaux bénéficiaires, remplaçant ainsi les anciennes cartes d’invalidité et de priorité.

Conditions d’utilisation de la carte : apposition et visibilité derrière le pare-brise

L’une des obligations majeures est l’apposition visible de la carte derrière le pare-brise du véhicule. La carte doit être lisible de l’extérieur, idéalement posée sur le tableau de bord, pour permettre à la police municipale ou à tout agent assermenté de vérifier la légitimité du stationnement. Une carte non visible ou tombée du tableau de bord peut entraîner une contravention, même si le conducteur est titulaire d’un droit.

👉Que faire si ma carte CMI est tombée du tableau de bord et n’était pas visible lors du contrôle ?

Si vous êtes titulaire d’une carte mobilité inclusion valide mais que celle-ci n’était pas visible lors du contrôle (par exemple, tombée du tableau de bord ou masquée), il est possible de contester l’amende en fournissant la preuve de détention de la carte. Depuis 2021, une certaine tolérance existe, mais la décision finale revient à l’officier du ministère public.

Le pictogramme du fauteuil roulant, utilisé pour le marquage au sol des places réservées, est un symbole international dont l'absence ou l'effacement peut parfois permettre de contester une contravention, à condition que la signalisation verticale soit également absente ou non conforme.

Durée maximale de stationnement autorisée sur place handicapée

En principe, le droit à la gratuité et à la durée illimitée du stationnement s’applique aux personnes titulaires de la carte, sauf limitation expressément décidée par la commune. Toutefois, la durée maximale de stationnement sur une place handicapée ne peut jamais être inférieure à douze heures. Certaines communes peuvent imposer une durée limitée de stationnement pour personnes handicapées, mais cette limitation doit être clairement indiquée par la signalisation.

Dans certaines communes, la durée maximale de stationnement sur une place handicapée peut être fixée à 12 heures, mais elle ne peut jamais être inférieure à ce seuil légal, ce qui permet une certaine flexibilité selon les besoins locaux des personnes à mobilité réduite.

Particularités du stationnement en parking privé et sur la voie publique

Les règles de stationnement s’appliquent aussi bien sur la voie publique que dans les parkings privés ouverts au public, comme les parkings de supermarchés ou d’établissements recevant du public. La police municipale est compétente pour verbaliser sur ces emplacements, même hors voirie publique.

Il est important de rappeler que le stationnement pour personne handicapée dans un parking privé ne donne pas systématiquement droit à la gratuité. En effet, dans certains parkings privés, le paiement reste obligatoire, même pour les titulaires d’une carte mobilité inclusion CMI. Cependant, sur la voie publique, le stationnement gratuit est la règle, sauf exception locale.

La police municipale est compétente pour verbaliser le stationnement illicite sur une place handicapée, même dans un parking privé ouvert au public, ce qui surprend souvent les automobilistes pensant être à l’abri des sanctions hors de la voie publique.

Signalisation obligatoire : panneaux, arrêtés municipaux et marquage au sol

Pour qu’une contravention soit valable, la place doit être signalée par un panneau vertical réglementaire, complété par un marquage au sol (pictogramme de fauteuil roulant). Un arrêté municipal doit également exister, précisant l’emplacement réservé. L’absence ou la non-conformité de la signalisation peut constituer un motif de contestation.

Sanctions liées au stationnement sur place handicapée

Le non-respect des règles de stationnement sur une place réservée aux personnes handicapées expose le conducteur à des sanctions sévères, prévues par le Code de la route et le Code de l’action sociale et des familles.

Montant de l’amende forfaitaire et majorée

L’amende forfaitaire pour stationnement sur une place handicapée sans droit est de 135 € (contravention de 4e classe). En cas de non-paiement dans les délais, elle est majorée à 375 €. Le paiement peut être effectué en ligne, par courrier ou auprès d’un buraliste agréé.

Nature de l’infraction Montant de l’amende Majorée à
Stationnement sans carte ou carte non visible 135 € 375 €
Usage abusif ou frauduleux de la carte Jusqu’à 1 500 € 3 000 €
Stationnement abusif (plus de 7 jours au même emplacement) 35 €

Pour régler votre amende, il est nécessaire d’indiquer le numéro de l’avis de contravention. Ce numéro figure sur le document remis par l’agent verbalisateur ou reçu par courrier. Il permet également de suivre l’état du dossier sur le site de l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions.

L’usage abusif ou le prêt d’une carte de stationnement handicapé à une personne non éligible constitue une infraction distincte, passible d’une amende pouvant atteindre 1 500 €, voire 3 000 € en cas de récidive, selon l’article R241-21 du code de l’action sociale et des familles.

Absence de perte de points sur le permis de conduire

Aucune perte de points n’est prévue pour cette infraction, même en cas de stationnement gênant ou abusif sur une place réservée à une personne handicapée (source).

Sanctions complémentaires : immobilisation et mise en fourrière

En cas de stationnement gênant ou prolongé, le véhicule peut être immobilisé, puis mis en fourrière. Les frais d’enlèvement et de garde sont à la charge du contrevenant.

Conséquences financières des frais de fourrière

Les frais de fourrière incluent généralement l’enlèvement (environ 150 €) et la garde journalière (entre 10 et 15 € par jour), ce qui peut rapidement alourdir le coût total de l’infraction.

Infraction au Code général des collectivités territoriales et Code de la route

Le stationnement illicite sur une place handicapée constitue une infraction au Code de la route (article R417-11) et au Code général des collectivités territoriales, qui impose aux communes la création et la signalisation de ces emplacements.

Forfait post stationnement (FPS) : distinction avec la contravention

Dans certaines villes, le forfait post stationnement (FPS) remplace l’amende classique pour stationnement payant non acquitté. Toutefois, le FPS ne concerne pas le stationnement sur une place réservée aux personnes handicapées sans carte valide, qui reste sanctionné par une contravention de 4e classe. Le FPS s’applique principalement en cas de non-paiement du stationnement payant sur la voie publique.

Les risques spécifiques du stationnement abusif

Définition et durée du stationnement abusif

Le stationnement abusif est caractérisé par la présence d’un véhicule au même emplacement sur la voie publique pendant plus de 7 jours, ou pendant une durée inférieure fixée par arrêté municipal.

Amende forfaitaire pour stationnement abusif

L’amende pour stationnement abusif s’élève à 35 €. Cette sanction s’applique indépendamment de la qualité de la place (réservée ou non).

Mise en fourrière en cas de stationnement prolongé ou gênant

En cas de stationnement abusif ou gênant, la mise en fourrière du véhicule peut être décidée par la police municipale, avec des frais à la charge du propriétaire.

Procédures de contestation des contraventions

Délai légal pour contester une amende (45 jours)

Le délai pour contester une amende pour stationnement sur une place handicapée est de 45 jours à compter de la réception de l’avis de contravention. Passé ce délai, l’amende est automatiquement majorée.

Motifs recevables de contestation

Absence ou illisibilité de la signalisation (panneau, arrêté municipal)

Si la place n’est pas correctement signalée (absence de panneau ou marquage au sol, arrêté municipal inexistant), la contravention peut être contestée avec des preuves à l’appui (photos, demande d’arrêté à la mairie).

Stationnement sur une place non signalée comme réservée

Il est possible de contester si la place n’est pas explicitement réservée (absence de pictogramme fauteuil roulant ou de panneau réglementaire).

Possession de la carte handicapé mais oubli ou non visibilité au moment du contrôle

Depuis 2021, il existe une certaine tolérance pour les titulaires d’une carte oubliée ou non visible, à condition de pouvoir prouver la détention de la carte au moment de l’infraction.

Motifs non recevables

Le stationnement de courte durée ou l’absence d’autres places disponibles ne constituent pas des motifs de contestation recevables.

Modalités de contestation : courrier recommandé, procédure en ligne sur le site de l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI)

La contestation peut se faire :

  • En ligne sur le site de l’ANTAI
  • Par courrier recommandé avec accusé de réception, en joignant copie de la carte, justificatifs et l’avis de contravention.

Importance de fournir des preuves (photos, justificatifs médicaux, copie de la carte CMI)

Pour maximiser les chances de succès, il est essentiel de joindre tous les éléments de preuve (photos de la signalisation, copie de la carte, justificatifs médicaux, etc.).

Limites juridiques de l’argument de contrainte par un tiers (ex. commerçant)

L’argument selon lequel un commerçant ou un tiers aurait contraint à se garer sur une place réservée n’est pas recevable juridiquement.

Recours contentieux en cas de rejet de la contestation

En cas de rejet de la contestation par l’officier du ministère public, il est possible de saisir le tribunal compétent.

Responsabilités et jurisprudence

Responsabilité du conducteur dans le stationnement sur place handicapée

Le conducteur est seul responsable du stationnement de son véhicule, même en cas de contrainte extérieure ou de demande d’un tiers.

Jurisprudence relative à l’absence d’exception pour stationnement sous contrainte

La jurisprudence, notamment celle de la Cour de cassation, ne prévoit pas d’exception pour les situations de nécessité temporaire ou de contrainte.

Décisions du Conseil d’État sur la gratuité liée à la possession de la carte et non à son apposition

Le Conseil d’État a rappelé que la gratuité du stationnement est liée à la possession de la carte, mais la visibilité de celle-ci reste essentielle lors des contrôles (décision du 24 mars 2021).

Cas particuliers et conseils pratiques

Stationnement des personnes handicapées en fauteuil roulant ou à mobilité réduite

Les personnes utilisant un fauteuil roulant ou ayant des difficultés de déplacement à pied bénéficient d’un droit prioritaire à l’usage des places réservées, à condition de disposer d’une carte en cours de validité.

Utilisation du stationnement par les accompagnants et proches titulaires de la carte CMI

👉Puis-je stationner sur une place handicapée si j’accompagne une personne à mobilité réduite sans qu’elle soit présente dans le véhicule ?

Non, le droit au stationnement sur une place réservée est strictement lié à la présence effective de la personne titulaire de la carte mobilité inclusion ou de la carte européenne de stationnement dans le véhicule au moment du stationnement. En l’absence du titulaire, même pour une courte durée, l’usage de la place est interdit et passible de contravention.

Stationnement des motos et scooters avec carte handicapée

Les motos et scooters ne pouvant apposer la carte derrière le pare-brise doivent se référencer via le dispositif Handi’Stat pour bénéficier de la gratuité et du droit au stationnement réservé.

Gestion des places réservées en copropriété et dans les établissements recevant du public (ERP)

Les places adaptées doivent représenter au moins 2 % des emplacements matérialisés, selon la réglementation, et ne peuvent être privatisées pour un seul utilisateur.

Importance de la déclaration et du référencement des véhicules (ex. Handi’Stat)

Le référencement Handi’Stat permet d’associer un ou deux véhicules au titulaire de la carte CMI, facilitant le contrôle de la gratuité et du droit au stationnement réservé, notamment à Paris. L’obtention d’un ticket handi est parfois nécessaire sur les emplacements payants pour activer la gratuité, le ticket étant à placer sur le tableau de bord ou à enregistrer via une application dédiée.

Conseils pour éviter les infractions et faciliter le stationnement

  • Toujours vérifier la signalisation avant de stationner sur une place réservée.
  • S’assurer que la carte est visible derrière le pare-brise.
  • Ne jamais prêter sa carte à une personne non éligible.
  • Respecter les durées maximales fixées localement.
  • Pour les places de stationnement payant, utiliser le ticket handi ou le dispositif de référencement si la commune l’exige.

Les différents types de cartes de stationnement

Il existe plusieurs types de cartes de stationnement pour personnes en situation de handicap : la carte mobilité inclusion CMI mention stationnement, la carte européenne de stationnement, et les anciennes cartes GIC/GIG encore valides jusqu’à leur expiration. La carte d’invalidité ou la carte de priorité ne donne pas systématiquement droit au stationnement gratuit, sauf mention spécifique.

L'effet de la possession de la carte sur le droit au stationnement

L’effet direct de la possession d’une carte mobilité inclusion CMI est de permettre à la personne handicapée de bénéficier du stationnement gratuit et prioritaire sur la plupart des places de stationnement ouvertes au public. Cependant, il est essentiel de respecter les règles locales, notamment l’obligation d’apposer la carte derrière le pare-brise, pour éviter toute infraction et sanction.

La place de la voiture dans la mobilité inclusive

La voiture reste un moyen de transport essentiel pour de nombreuses personnes à mobilité réduite. Le respect du stationnement pour personnes handicapées est donc une condition sine qua non de leur autonomie. Les collectivités doivent veiller à une signalisation claire et à un nombre suffisant de places réservées pour garantir l’inclusion et la mobilité de tous.

La notion de priorité et d'invalidité dans le stationnement

La priorité est accordée aux personnes en situation d’invalidité ou de handicap reconnu, notamment aux grands invalides, pour l’accès aux places de stationnement réservées. Cette priorité est matérialisée par la délivrance de cartes spécifiques, qui doivent être utilisées conformément à la réglementation.

Tableau récapitulatif : Les droits et obligations en matière de stationnement pour personnes handicapées

Carte ou situation Droit au stationnement gratuit Durée limitée ? Obligation d’apposition Type de place concernée
Carte mobilité inclusion CMI stationnement Oui Non (<12h min.) Oui Toutes places réservées et publiques
Carte européenne de stationnement Oui Non (<12h min.) Oui Toutes places réservées et publiques
Carte d’invalidité sans mention stationnement Non - - Non applicable
Ticket Handi (emplacement payant) Oui (sur activation) 24h renouvelable Oui (ou appli) Emplacements payants
Grand invalide (GIG/GIC) Oui (si carte valide) Non Oui Toutes places réservées
Forfait post stationnement (FPS) Non (hors infraction) - - Stationnement payant uniquement

Conclusion

Le stationnement sur une place handicapée est strictement encadré par la loi afin de garantir l’accessibilité des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite. Les sanctions sont lourdes : amende de 135 €, majoration possible, immobilisation du véhicule, mise en fourrière, et amende aggravée en cas d’usage frauduleux de la carte. La vigilance est de mise pour les automobilistes, qu’ils soient titulaires ou non d’une carte CMI ou européenne. Le respect de ces règles est non seulement une obligation légale, mais aussi un acte de civisme essentiel pour que la mobilité et l’inclusion deviennent des réalités pour tous.

Pour plus d’informations sur les démarches ou la contestation d’une contravention, consultez le site officiel de l’ANTAI ou le service public.

Questions fréquentes

Quels documents dois-je fournir pour contester une amende pour stationnement sur place handicapée ?

Pour contester une contravention pour stationnement sur une place handicapée, il est impératif de joindre à votre requête une copie de la carte mobilité inclusion (CMI) mention stationnement ou de la carte européenne de stationnement, ainsi que tout justificatif prouvant que le titulaire était bien présent lors de l’infraction. Il est fortement conseillé d’ajouter des preuves photographiques en cas de signalisation défaillante ou d’arrêté municipal absent. La contestation peut se faire en ligne sur le site de l’ANTAI ou par courrier recommandé avec accusé de réception. La procédure exige le respect strict d’un délai de 45 jours à compter de la réception de l’avis de contravention. En cas de contestation fondée sur l’absence de signalisation, il peut être utile de demander copie de l’arrêté municipal auprès de la mairie concernée.

L’amende pour stationnement sur place handicapée entraîne-t-elle une perte de points sur le permis de conduire ?

Non, l’infraction de stationnement sur une place handicapée n’entraîne aucune perte de points sur le permis de conduire. Il s’agit d’une contravention de 4ème classe sanctionnée principalement par une amende forfaitaire de 135 € (majorée à 375 € en cas de non-paiement dans les délais), ainsi que par des sanctions accessoires comme l’immobilisation ou la mise en fourrière du véhicule. Le retrait de points est réservé aux infractions plus graves portant atteinte à la sécurité routière.

Quelles sont les conditions pour bénéficier du stationnement gratuit sur les places réservées aux personnes handicapées ?

Pour bénéficier du stationnement gratuit sur une place réservée, il faut impérativement être titulaire d’une carte mobilité inclusion (CMI) mention stationnement ou d’une carte européenne de stationnement en cours de validité. La carte doit être apposée de façon visible derrière le pare-brise du véhicule, sauf pour les deux-roues où l’apposition n’est pas exigée. Le droit à la gratuité s’applique sur toutes les places publiques ouvertes au stationnement, mais pas dans les parkings privés fermés par barrières. L’absence de la carte ou sa non-visibilité lors du contrôle expose à une contravention.

Quelles sanctions s’appliquent en cas de prêt ou d’usage frauduleux d’une carte de stationnement handicapé ?

L’usage indu ou frauduleux d’une carte de stationnement handicapé par une personne non autorisée est une infraction distincte, passible d’une contravention de 5ème catégorie. L’amende peut atteindre 1 500 €, et jusqu’à 3 000 € en cas de récidive dans l’année, conformément à l’article R241-21 du code de l’action sociale et des familles. Cette sanction vise à protéger les droits des personnes réellement en situation de handicap et à lutter contre les abus, qui privent les titulaires légitimes de l’accès aux places réservées.

Le stationnement sur une place handicapée dans un parking privé de supermarché est-il sanctionné de la même manière que sur la voie publique ?

Oui, le stationnement sur une place handicapée dans un parking privé ouvert au public, comme ceux des supermarchés, est soumis aux mêmes règles et sanctions que sur la voie publique. La police municipale peut verbaliser les infractions, et la même amende forfaitaire de 135 € s’applique, accompagnée le cas échéant d’une immobilisation ou d’une mise en fourrière du véhicule. Toutefois, la légalité de la contravention dépend de la conformité de la signalisation et de l’existence d’un arrêté municipal. En cas de doute, il est possible de demander à la mairie la copie de l’arrêté pour vérifier la régularité de la procédure.